AGRHYMET/CILSS : célébration de la journée de la lutte contre la désertification et de l’année de l’agriculture familiale
Dans le cadre de la journée 2014 de lutte contre la désertification et de l’année de l’agriculture familiale, le Centre Régional AGHRYMET (CILSS), en collaboration avec l’Ambassade de France au Niger, le Conseil National de la Recherche Agronomique du Niger, l’Université Abdou Moumouni, l’ONG ABC-Ecologie et le Réseau des Chambres d’Agriculture (RECA), a organisé une série d’exposés et une table ronde le 17 juin 2014 au sein de l’AGRHYMET. Lire la suite et consulter les exposés qui ont été présentés ci-dessous.
Cette journée qui a été ouverte par le Secrétaire Exécutif du CILSS a enregistré en plus la participation de représentants de l’Union Européenne, de l’INRAN, de la Banque Agricole du Niger (BAGRI), de la GIZ, du Ministère de l’Agriculture et des participants de diverses autres institutions au Niger. Quatre conférences ont été présentées sur les thèmes suivants ((consulter le programme ICI) :
– agriculture familiale face au changement climatique : de la perception aux besoins en action d’adaptation (Dr Benoît Sarr, Centre Régional AGRHYMET/CILSS) ;
– la mise à l’échelle de la gestion durable des terres au Niger (Dr Ablassé Bilgo, Centre Régional AGRHYMET/CILSS) ; télécharger l’exposé ICI
– exemple d’un projet durable des terres au service des agriculteurs familiaux (M. Zeidi Al Moustapha, ONG ABC Ecologie) ; télécharger l’exposé ICI
– les techniques de gestion durable des terres dans deux régions du Niger : les plateaux de l’Ouest et les terres sableuses du Centre (Professeur Guéro, Université Abdou Moumouni). télécharger l’exposé ICI
Il est ressorti des différents échanges de la journée, les points saillants suivants :
– la nécessité d’aménager davantage les bas-fonds et de mettre un accent particulier sur la petite irrigation pour l’amélioration de la production agricole au Niger ;
– l’analyse des actions de restauration des milieux dégradés montre leurs faibles impacts dans la plupart des sites au Niger ;
– la prise en compte des outils de priorisation des techniques d’adaptation des producteurs au climat et leur mise à l’échelle qui permettra l’atteinte des résultats attendus de l’Initiative 3N « Les Nigériens Nourrissent les Nigériens ».
La table ronde a porté sur le questionnement suivant « Quelles contraintes et quels facteurs de réussite pour l’adaptation des agriculteurs familiaux à la désertification et au changement climatique ?”
Il a été animé par les panélistes suivants : Monsieur Soumaïla Al Moustapha, Président d’ABC Ecologie ; Monsieur Youssouf Elmoctar, Secrétaire Exécutif du RECA et Dr Ablassé Bilgo, expert en changement climatique au Centre Régional AGRHYMET/CILSS.
Des échanges, on retiendra les éléments suivants :
– un problème de sécurisation foncière (moins de 10% des terres ont un statut clair), une absence de cadastre rural qui ne permet pas de fixer l’affectation des terres, la protection et l’allocation des ressources naturelles ;
– un cadre juridique qui n’est pas suffisamment opérationnel ;
– une limite de l’éducation et de l’information des acteurs ainsi qu’un accès limité aux textes ;
– des aménagements qui ne semblent pas marcher car les impacts sont peu visibles plusieurs années après les efforts ;
– la nécessiter de choisir les bonnes pratiques de gestion durable des terres en fonction de chaque zone agro-écologique
– un bon dispositif institutionnel qui permet au Niger de recevoir théoriquement les subsides du fonds d’adaptation ;
– l’existence de fonds au niveau africain et international que le Niger pourrait capter davantage (fonds vert, fonds NEPAD, fonds d’adaptation, …).
Le Secrétaire exécutif du RECA a conclu la table ronde par une proposition de 7 recommandations qui sont les suivantes :
– interpeller le privé et les pouvoirs publics sur la nécessité de mettre davantage des ressources pour l’adaptation des producteurs aux changements climatiques ;
– définir deux nouveaux modèles techniques adaptés aux petits exploitants
– renforcer les capacités des producteurs pour leur permettre de s’approprier les techniques d’adaptation ;
– veiller sur la qualification des acteurs de terrain, leur connaissance réelle des techniques qu’ils diffusent ;
– mettre un accent particulier sur la durabilité des interventions ;
– capitaliser les acquis pour permettre le partage et la diffusion des bonnes pratiques ;
– mettre à l’échelle les options d’adaptation qui ont un bon taux de retour sur investissement.
Vue partielle des Pprticipants de la journée 2014 de lutte contre la désertification et de l’année de l’agriculture familiale au Centre Régional AGHRYMET (CILSS)

Présidium de la cérémonie d’ouverture : de gauche à droite, le SP CONACILSS du Niger, le DG du Centre Régional AGRHYMET, le SE du CILSS, le Représentant de l’Ambassade de France au Niger

Vue partielle des participants