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"Les coûts de l’adaptation des producteurs face aux changements climatiques et la mise à l'échelle des actions. Cas des cultures pluviales en Afrique de l'Ouest ".
Que pensez vous?

Le changement climatique a des impacts diversifiés sur les ressources naturelles et les sociétés rurales ont développé des stratégies d'adaptation. Celles-ci consistent au développement d'innovations de la recherche scientifique ou des techniques endogènes. Le coût de l'innovation est un facteur limitant pour sa diffusion. Par exemple le zaï nécessite une main d’œuvre énorme, des outils de travail, un volume de temps difficile à gérer. Certaines innovations telles la diffusion des semences améliorées nécessitent un investissement financier annuel ou bi-annuel dont le petit producteur en est limité. De même l'usage des engrais chimiques reste très faible en Afrique de l'Ouest en relation avec leur coût élevé.
Quelles solutions alors peut être mettre en œuvre dans un contexte où les subventions sont réduites ou inexistantes ?
Peut-on réduire les coûts des technologies ou en trouver de plus simples ? A mon avis cela est complexe.
Je pense que les politiques devraient s'investir pour financer davantage le secteur rural notamment redynamiser l'encadrement des agriculteurs, assurer l'appui technique et matériel dans la mise en œuvre des innovations d'adaptation des producteurs au changement climatique. Par ailleurs assurer un meilleur financement des PANA et des PNIA devrait être promu.

Les cultures pluviales dont particulièrement les céréales rencontrent d'énormes problèmes en relation avec les sécheresses ponctuelles depuis les semis jusqu'aux récoltes. Tous les aménagements de conservation des eaux et des sols ont un coût élevé souvent pas à la portée des agriculteurs. Beaucoup de techniques existent : zaï, cordons pierreux, bandes enherbées, tapis herbacé, jachères, demi-lunes, traitement de ravines, etc. La recherche scientifique a testé et mis en œuvre différentes recommandations : systèmes de cultures, techniques de compostage,formules de fertilisation,variétés améliorées, etc. Tout cela a un coût et le producteur doit s'adapter afin d'optimiser sa production. Le combat n'est donc pas aisé et gagné.

L'avancée de la désertification ou la migration des isohyètes favorables du nord vers le sud a entraîné la restructuration du paysage agricole et la migration des population vers le sud.Les coûts des adaptations en fonction de la nouvelle configuration des zones agro-écologiques est un facteur limitant dans l'atteinte de la sécurité alimentaire et des objectifs du millénaire pour le développement en général. Afin de sédentariser les populations, les Politiques ont appuyé dans certains cas, leurs adaptations par la diversification des sources de revenus dont la pratique de l'élevage qui est aussi confronté à d'énormes problèmes dont le pâturage.
Le coût de l'adaptation au changement ou la variabilité climatique constitue un défi lancé à tous.

Nous pensons que l'accessibilité à l'information, aux technologies et les faibles capacités des acteurs (usagers, decideurs, société civile en particulier les ONG)et institutionnels pour faire face aux effets adverses du climat demeurrent l'une des causes profondes de la vulnérabilité du secteur au climat et à ses changements. Des reponses de reduction de cette vulnérabilité pourraient se trouver (et j'insiste) dans l'integration de la question climatique dans 1) les politiques et strategies 2) par la facilitation de l'acces des acteurs à l'information et aux technologies. La première proposition peut être réalisée à travers un plaidoyer et la prise d'un decret ou d'une loi qui oriente les organismes de la société civile notamment les ONG à recruter des experts en CC, selon leur domaine d'intervention;
la deuxieme à travers les subventions (en materiel, intrants, etc) et autres lignes de credits.
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